jeudi 5 mai 2011

Fumée des fins.

Ya ces jours où t'es assis là. A ne rien faire, ni ne dire.
Simplement à regarder devant toi le vague d'un horizon que tu n'es même pas sûr de vouloir contempler. S'engouffreront alors dans ta jolie tête embrouillée, des images.
Des sons de souvenirs, des photos-vacances et les réminiscences de coups au cœur. Aux couilles. Là où ça-fait-du-bien-ça-fait-mal.
Tu regardes un gamin courir innocemment devant toi. C'est peut-être le tien, peut-être pas. Tu te demande ce qu'il fout là, si il a bien mérité tout ça. Tout quoi ?
Tout rien, mais ça viendra, crois-moi.
Tu peux bien t'allumer une clope, même si t'as arrêté de fumer. Parce que ça noiera tes soupirs interminables dans un geste anodin. Et meurtrier.
Et ton regard se fixer sur tes interrogations-rasoirs, celles qui tranchent et coupent. Qui laissent des balafres, profondes.

Venir les qu'as-tu fait jusque là ? Se dire as-tu bâti quoi que ce soit ? Tirer une autre latte, et laisser filer la fumée, pour toute réponse.
Tomber la cendre.
Le foyer rouge s'endormir tranquillement.
Puis contempler les morts. Ils s'éteignent au son du souvenir d'un crépitement. Chuter l'agonie sur le parvis. S'écraser sous ta chaussure.
La minute d'après, oublier ton meurtre.
Et le reste.