samedi 16 avril 2011

Atchoum.

8.01.10

J'ai beau faire de mon mieux, je m'en sors pas vraiment.
C'est pas toujours simple de rester fidèle à soi. De suivre cette philosophie qu'on a affiné au fil des ans. Se disant :
"Pour ça, je veux le meilleur de moi. Parce que ça me ressemble, et que mes actes auront une raison d'être. Parce que mes mots résonnent en moi, avant même d'être dits."
Et quelques fois, tu t'observes, avec l'œil couillon et hagard, dans ce miroir. Et tu regardes ce reflet que tu connais bien, que tu reluques presque trop souvent, même. Mais chaque jour, il change.
C'est pourtant pas faute de t'appliquer à rester Toi. C'est juste comme ça. Parce que les jours ont cette influence que  tu ne peux pas vraiment contrôler.

Alors à quoi bon, tu me diras ?

Est ce que ce ne serait pas plus simple de jouer les opportunistes ? D'être qui l'on doit être à tel ou tel moment ? Parce que ça se passerait mieux dans chaque situation ?
Ne pas être simplement Toi, mais devenir multiple. Facettes innombrables et insaisissables, parce que ce qui te traverse est le courant global du monde, et que tu en saisis chaque essence qui le compose et t'en nourris. 

Ça semblerait simple non ?
Bin non, évidemment... encore faut-il être capable d'assumer une telle versatilité. D'avoir un recul aussi immense pour pouvoir jauger chaque situation et lui trouver la solution adéquate.
Ouais, vu sous cet angle, ça fait un peu super-homme.
J'ai jamais aimé les collants fluos et les capes, perso.

Alors il n'y a pas vraiment de choix au final. Parce que ce serait une illusion. Je sais bien que vous êtes nombreux à vous mentir, au plus profond de vous même. A tel point que vous ne vous en rendez pas vraiment compte d'ailleurs... alors c'est comme si vous vous étiez fidèle. Quelle ironie !
Comme des pantins dans un théâtre poussiéreux. Vous ne contrôlez rien, pas plus que moi.
Certains ont au moins le mérite de faire de leur mieux. Mais est ce que ça suffit vraiment ?

L'amour nous échappe, le fric nous asservit, l'amitié ne signifie plus rien, l'honneur est une relique du passé, la vérité un slogan qui fait bien dans les chansons.

Sommes nous nos propres esclaves ?
Ou les maîtres paresseux d'un destin qu'on laisse en pilote automatique ? 

Ça me laisse pantois.
Je sais même plus de quoi je voulais parler en abordant ce billet... je suis parti dans tous les sens encore une fois, sans vraiment aller quelque part.
Faut que je me recentre.

Aucun commentaire: