samedi 16 avril 2011

You, them and i.

23.10.09

Je sais que j'ai dit avant ça que l'amour était fondamental.
Qu'il nous reliait, tous, les uns aux autres, par une sorte de tuyau tarabiscoté, mais plutôt sain dans l'absolu.
Que c'était sûrement la chose la plus essentielle dans notre vie, si tant est qu'on sache planter la graine, arroser notre jardin, l'écouter, en prendre soin, et recevoir avec gratitude son parfum, une fois épanoui.

Le problème c'est que tout le monde merde avec les sentiments. Les gens se lancent à cœurs perdus dans leur passion dévorante et se laissent bouffer par eux-même. Quand un truc commence à partir en sucette, pas moyen d'empêcher ces connes impulsions, de tout foutre en l'air avec un comportement de gamin attardé.
J'en sais quelque chose, je suis un môme stupide (même si j'ai un peu de barbe).
HA BORDEL.
Faut vraiment que j'arrête ma consensualité en parlant "des gens". C'est vous, merde !
Pourquoi est ce que vous êtes pas foutus de vous maîtriser pour la personne que vous trouvez plus importante que quiconque ?
Et quand vous avez terminé votre cirque de jalousie ou de caprice, vous êtes trop gland (et je ne parle pas du bout anatomique) pour revenir vers celui ou celle en question, lui demander sincèrement pardon, et apprendre de vos erreurs ?

Ouais bon... j'avoue que ça résous pas toujours tout. La preuve c'est que malgré mon application studieuse à suivre mes propres préceptes, je foire mes expériences personnelles aussi.
Ceci dit, je me remercie d'être un peu moins con que la moyenne, et au moins d'essayer de faire de mon mieux. (sachant que le "mieux" de chacun n'est pas toujours proportionnel à... oubliez ça.)

Ne parlons même pas du quotidien et de cette salope monotone qu'on appelle la routine.
Alors là... chapeau bas, mesdames, messieurs.
Vous êtes tellement sûr de votre pouvoir de séduction que vous pensez que l'être aimé va vous coller à l'anus toute sa vie sans que vous ne preniez la peine de remuer une bourse ?
Merde  alors, si vous le pensez, c'est que vous êtes trop con pour être foutu de tomber amoureux, ou ...
Non, si vous êtes si mou du bulbe que ça, ça fait sûrement longtemps que vous avez arrêté de lire ce que je baragouine entre deux verres de bourbon. Je peux pas vous en blâmer d'ailleurs, ça pourrait vous filer la migraine ou des boutons (pour ceux qui n'en ont pas déjà).

Je sais que j'ai dit auparavant que le sexe allait mal. Qu'on s'était engouffré dans une industrie du cul qui malmenait notre bien-être le plus intime.
Et c'est pas faux, évidemment... seulement, c'est pas pour ça que le sexe est à diaboliser et à mettre au placard. Surtout que c'est un coup à se coincer le biscuit dans la porte.
Ya tout un tas de gens qui pourraient s'épanouir dans des relations courtes, basés sur l'attirance et l'échange charnel, sans y mêler de sentiments profonds. Seulement ils ... -non, vous- êtes pas foutus de gérer l'image même d'une belle relation de fesse.

Une telle relation doit pouvoir se baser sur une certaine confiance instinctive, une empathie qui nous permet de se laisser aller avec l'autre, parce qu'on sait qu'il n'y aura pas de coup tordu derrière.
L'élégance de faire attention à l'autre.
La maturité de ne pas cacher ses intentions, de jouer cartes sur table. 

Être honnete envers l'autre, c'est avoir réussi à être honnete envers soi déjà. C'est se respecter. C'est respecter l'autre.
C'est savoir ne pas faire n'importe quoi. Ou le faire bien.

On a tous, à un moment T de notre vie, besoin de bras tendres pour se réchauffer le corps et l'âme. Et ces bras peuvent bien appartenir à un inconnu. Ce n'est pas ça qui fait qu'on se salit ou se trahit.
Et finalement, quand on regarde la situation avec un regard serein, sans avoir peur d'avouer les choses, on se rend compte de l'essentiel :
C'est une forme d'amour, également.
C'est ainsi que les relations éphémères deviennent belles et salvatrices.

Aimez le type qui vous regarde timidement à l'autre bout du bar.
Aimez cette fille coquette qui a sorti son maquillage des grands soirs et qui a bu un coup de trop pour apaiser un malaise tû.
Aimez cet écureuil éperdu qui galère dans la boue pour retrouver sa noisette.
Aimez les bien. Et les amours d'un jour auront enfin leur raison d'être.
Sans tâche.

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