samedi 16 avril 2011

Sex & love

 21.10.09

Le sexe.
Tout le monde baise avec tout le monde.
Tout le monde refuse de baiser avec n'importe qui.
Tout le monde se fait baiser.
On baise tout le monde.
 

Ça résume assez bien le bordel et le mal-être mondial de l'espèce que nous sommes, dans l'époque actuelle.
Notre mode de reproduction, qui fait de nous une espèce viable ou en extinction s'est transformé en porno amateur. Pourquoi est ce que frénétiquement les hommes jettent leur dévolu sur le premier cul croisé dans la rue ?
Pourquoi les femmes hurlent-elles dans la presse et les magazines à grand tirage qu'elles portent la culotte (ou pas) comme ça leur chante, et qu'elles veulent elles aussi, devenir des chaudrons à foutre pour leur propre plaisir ?
Pourquoi, quand on se penche sur le cas de chacun de plus près, on se rend compte que tout ça c'est des foutaises, que personne n'assume sa sexualité, ses penchants, ou sa soit disant assurance devant la "Chose" ?

Le problème sociosexologique en question ne serait-il pas lié à cette forme de solitude que tout un chacun expérimente à sa façon ?
Look...
Ici, on pourrait regarder ces femmes fatales un peu clichés. Vous savez, ces torrides et splendides femmes qui affichent leur beauté comme une vitrine frottée avec trop de zèle par un chiffon sec ?
Tendez l'oreille, et bizarrement vous en entendrez une ribambelle à dire que les hommes sont des salauds égoïstes et qui ne les satisfont pas à la juste valeur de leur Moi entier. D'ailleurs ce ne sont pas les seules, finalement. Combien de femmes sont épuisées de rencontrer des hommes qui les prennent pour un fourreau phallique jetable sans se demander si elles se recyclent bien derrière, et si ils les ont collées dans la benne de la bonne couleur ?

Combien d'hommes déclarent n'en plus pouvoir de rester à se moucher le pif dans leur solitude déprimante, et vouloir sortir popol autrement qu'avec la main droite ? (autant pour les gauchers, on ne vous oublie pas) Combien sont-ils à déclarer qu'ils n'en peuvent plus de se retrouver à tenter une expérience de couple avec des hystériques sans une once de matière grise au dessus de leur grosse poitrine refaite par des chirurgiens qui font de meilleurs arnaqueurs que de médecins  ?

Pourquoi les relations entre hommes et femmes partent en couille comme ça ?

Et bien je vous le donne dans le mille, émile.

On s'est vautré dans une société lisse et terne. On s'est regardé le nombril dans le reflet des matériaux nobles et hors de prix qui font les murs de nos lofts. On a regardé le nombril du voisin aussi, pour voir si il était plus beau que le sien, ou si son piercing était plus à la mode.
On s'est façonnés artisans de la diarrhée, en écrivant les mots "insipide" et "superficiel" avec des caractères design sur notre pseudonyme MSN.
On a littéralement tirés la chasse sur les principes fondamentaux qui régissent l'alchimie essentielle du corps humain dans sa quête de bonheur et de bien-être.
Les sentiments.
Les sensations authentiques.
La spontanéité.
L'humilité.
Et bien sûr l'Amour.

Tout ça à été éjecté au broyeur par les ménagères de chaque foyer et vendu aux enchères par les hommes d'affaire. C'est ressorti fendu, fêlé, compacté, poncé, et repeint pour devenir le produit idéal, moderne et complètement faussé sur lequel on croit passer nos coups de boutoirs ou offrir nos étreintes incomprises.
Et on est tous responsable de cette catastrophe à l'échelle planétaire.
Oui toi aussi, tire-au-cul, qui lis vaguement en biais avec un sourire niais sur la tronche.

Oh là, non... ne croyez pas que je fais une levée de bouclier ou de rapières comme les mousquetaires pour vous exhorter à vous joindre à ma pensée collective que je pense tout seul.
Je m'en fout que vous ayez tout merdé. Je galère comme vous. Mais au moins ça me donne quelque chose à écrire, même si ça ne vaut pas une cacahuète à moitié digérée.

"Et l'amour, enfoiré, c'est quoi alors, toi qui prétend tout comprendre ?" me diras-tu.
Je te répondrais que j'ai pas la science infuse, ni la sagesse du Dalaï-lama. Je suis pas Jésus non plus, même si j'aime bien porter la barbe.
Mais je crois que l'amour c'est cette sensation que l'autre te frôle même quand il n'est pas là. Il peut te chuchoter à l'oreille ou faire frémir ton échine, simplement parce que tu penses à elle, et qu'elle pense à toi. Que vos âmes ne font qu'une et s'entrelacent dans un tourbillon de couleurs ou les nuanciers des plus grands peintres seraient pauvrissime à côté de l'explosion magique que cela procréé.
C'est quand la chose la plus insignifiante que tu fais dans une journée banale deviens un souvenir impérissable et qui te brûle la rétine pour toujours, parce que tu l'avais fait avec elle.
C'est de te mettre à faire sa vaisselle à 3h du matin parce qu'elle est épuisée. Et bien que tu hais faire ça, tu te prend à siffloter ce faisant, et lui souris quand elle te regarde pensivement agiter ton cul au rythme de ton fredonnement.
C'est aussi se sentir complet, comblé, plein, double, triple, infini.
Parce que l'écosystème de ta psyché et de ton corps s'est enfin mariée à la faune et la flore qui donne à ton amour la plus grande création : Votre planète. Un monde parfait.

C'est savoir lui accorder le pardon pour ses erreurs, et ne jamais lui cacher les tiennes, parce que l'honnêteté et la justesse sont toujours récompensées.
C'est donner sans attendre en retour, parce que le simple fait de lui offrir tout ce que tu as te rend fou de bonheur.

Et tout ça, c'est savoir le faire dans la durée. C'est pas juste les trois premiers mois en se disant que dans 3 autres tu pourras lâcher des caisses sous la couette le matin.

L'amour c'est la folie. La folie c'est la libération d'un monde bâti sur des normes qui ne sont pas à notre échelle, mais plutôt sur les fantasmes d'une poignée qui nous dirige et qui se permet n'importe quoi.

Envoyez les se faire foutre. Votre patron. Votre voisin. Votre président ou votre maire. Votre mère aussi, tiens.
Et puis n'oubliez pas le chien.
Dites merde à ce qui n'est pas vous, plutôt que de sourire en vous tordant de douleurs sous l'effet de gaz intestinaux incontrôlables.
Mais sachez enfin accueillir en votre sein votre égal, et lui rendre le moindre soupir qu'il dépense pour vous. Peut être sera-t-il jamais le seul qui le fera de cette manière dans votre courte vie.

Vous pouvez vous barrer, c'est bientôt l'heure de Malcom à la télé.

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