samedi 16 avril 2011

Premier jet.

20.10.09 

Voilà.
C'est décidé. Je me lance.
L'essentiel au fond c'est quoi ? C'est d'écrire. Et j'ai bien des choses à dire... et rien à la fois.

Je crois que j'ai juste l'intention de devenir un connard invétéré avec un style ampoulé histoire de faire valoir un badge "Looser 1ère classe". C'est toujours mieux que de vomir des conneries avec une platitude à mourir, des sujets chiants, et des fautes d'orthographes. (oh quoi ? j'en fais aussi ? ouais... possible, en fait je m'en fout royalement).

J'ai envie de plus que ça.

Donc, pour récapituler, le connard c'est moi, le déversoir c'est ce blog moisi qui ne vaut pas une pastille Vicks, et le troufion c'est toi. Toi qui me lis à l'instant, et qui te demande
"Putain de merde, mais pourquoi je lis ça ?"
Désolé, mon pote, j'ai pas de réponse à cette question, faudra t'auto-disséquer le bulbe pour le découvrir. C'est pas mon taff.
Je suis juste là pour provoquer cette introspection dubitative et pas forcément constructive. Mais secrètement, dans mon petit cœur tendre comme un chamalow, j'espère que quelqu'un parle la même langue que moi, et captera les ondes silencieusement flatulentes que je m'apprête à émettre.
La provoquer à Toi. A eux. A moi aussi.
Flatulons de concert.

Nous y voici.
La jet-set de la communication. Les œufs de lompe de l'épanchement personnel. Le PQ triple épaisseur de la littérature moderne : Le Weblog.
Youpi.

Et pourquoi j'y suis moi ?
C'est le grotesque de la situation. J'ai perdu la seule personne avec qui je pouvais parler, et avoir, à double-sens, de la compréhension.
Complicité, sérieux, légèreté...
Certains d'entre vous auront connu ça. Quand vous regardez l'autre, et qu'il sort la phrase que vous aviez dans votre tête tordue d'amour.
Oh, j'ai un ou deux... bon ok, un... autre interlocuteur privilégié, qui sait me comprendre, et avec qui je suis sur la même longueur d'ondes depuis des années.
Mais voilà... ce que j'ai à dire au plus profond de moi-même, l'éruption volcanique qui essaye d'échapper à mes boyaux, c'était cette personne, et elle seule qui pouvait la saisir, aussi bien que moi-même.
Dès lors, je me retrouve comme un enfant muet qui se débat avec ses lèvres pour faire savoir qu'il s'est fait une entorse à la couille gauche, et qu'il lui faut Père Dodu parce qu'il en peut plus...

Voyant l'incongru de la situation, et le déprimant des perspectives minces qui s'offrent à moi... il ne me reste plus qu'a me jeter à corps perdu dans la marée interminable des internautes boutonneux qui racontent leur journal intime:

"Aujourd'hui j'ai eu cours d'anglais, c'était chiant, mais j'ai maté le cul de Stéphanie pendant une heure, j'avais une trique de lama, j'avais presque envie de me toucher, jusqu'au moment ou la prof m'a demandé d'aller au tableau... et je portais un jogging. VDM"

Je propose donc à tous les ados fans de Stéphanie(s) de se la taper dans les toilettes du lycée avant le cours d'anglais. Ça évite ce genre de situation sordide. Ceci dit, ce n'est pas un appel à la pornographie gratuite. Faites ça bien, Steph n'est pas un objet. Et puis mettez une capote. Ou même deux.


J'enfile donc une couche de latex à mon tour, bien que je ne connaisse aucune Stéphanie, et je me précipite dans ce merdier en priant pour que, pissant ici et là, j'arrose le moins possible mes souliers. Exercice de style s'il en est, j'aimerai bien vous y voir, vous.
Je vous avais dit de sortir couvert de toute façon.

L'imbécilité de mes propos commençant à me réduire à l'état d'une moule décoquillée, je vais donc mettre un terme prompt à cette intro qui ne sert proprement à rien... si ce n'est entr'ouvrir la porte du Grand Rien qui risque de suivre plus tard...

Vous gênez pas pour vomir vos mots sur les miens, la poubelle viens de s'ouvrir, et c'est fait pour ça.
Bienvenu au monde,  bébé.

K.

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