samedi 16 avril 2011

L'héritage universel.

9.01.10

J'ai écrit quelques mots à une personne, une fois.
On m'a répondu que nos univers différaient.
Et c'était vrai.

Aujourd'hui, ce n'est pas tant le chemin que j'ai à parcourir qui m'effraie. Qu'il soit plongé dans l'ombre ou la lumière.
C'est de le faire seul.
De se dire que l'univers dans lequel j'évolue est sous-peuplé, et que je ne fais que croiser un tourbillon de personnes, mais dont leur dimension n'a rien à voir avec la mienne.
A partir de là, que dois-je penser ?
Que possiblement, quelqu'un partage peut-être cet univers, quelque part ?
Oh oui, sans doute... Mais là, tu vois, j'aperçois autour de moi l'immensité constellée de lointaines étoiles silencieuses.

Et pourtant, peut-être que ce qui nous attend, tous,
est se tisser un voile d'illusion pour faire fi de cette solitude primordiale, en s'entourant de personnes aléatoires. S'imaginer être une constellation qui résonne avec un réseau innombrable de semblables.

Vraiment j'en sais rien.
Si je dois être seul dans mon univers, j'aurai aimé le savoir à l'avance.
Pas vous ?

On s'effleure les uns les autres, mais on ne sent pas vraiment le contact sur nous. C'est comme un ballet pour fantômes.
On tourne, on brille, on fredonne.
Mais au fond de tes paupières closes, tu vois bien que l'espace que tu foules n'est pas le même.
C'est l'écho versatile de tes projections, de tes espoirs. Comment pourrais-tu faire autrement, il faut bien se hisser sur la scène si tu veux un rôle dans cet opéra maladroit et décalé.
Et parfois tu croises ce ténor et cette cantatrice, et tu les vois scintiller à l'unisson.
Et putain, tu les envie, parce que cette chanson qu'ils entonnent et qu'ils s'apprêtent à s'offrir, c'est tout ce dont tu as rêvé.

C'est l'héritage universel auquel ils donnent vie et élèvent comme leur propre chair. Et c'est le chemin qu'ils prendront sans éprouver un doute.
Leur œuvre, leur vie.

La tienne à quel goût, dis-moi ?

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